Jean Delumeau Les grandes civilisations Arthaud Dimensions : 19 x 13,5 cm -- 539 pages Excellent état
Il n'y a pas, contrairement à une opinion longtemps accréditée, de coupure brutale entre la Renaissance et le Moyen Age. Sa jeunesse, son dynamisme, sa volonté de renouveau ne l'opposent pas plus au monde médiéval qu'ils ne la relient à celui de l'Antiquité retrouvée. Déjà Burckhardt, qui négligeait l'économie, l'essentiel, une renaissance de l'Antiquité. Le retour à l'Antiquité n'a été pour rien dans l'invention de l'imprimerie, de la lettre de change ou de la caravelle, et il ne saurait expliquer la science picturale d'un Van Eyck ou les études de perspective d'un Léonard de Vinci. Il reste vrai cependant que l'Italie, par ces humanistes, par ses artistes, par ses hommes d'affaires, par ses ingénieurs a été le pays d'avant-garde et le principale responsable de l'essor européen. L'auteur s'est résolu, faute de mieux, à consacré par l'usage, mais il doit être bien entendu que le mot Renaissance n'est plus acceptable dans son sens originel. Il ne saurait signifier, dans le cadre d'une histoire totale, que la promotion de l'Occident à l'époque où la civilisation de l'Europe a, de façon décisive, distancé les civilisations parallèles. Pourquoi et comment cette montée de l'0ccident a-t-elle élaboré une civilisation qui s'est imposée au monde entier ? Telle est la question à laquelle s'efforce de répondre ce livre.